Bonjour à tous, voilà un lien vers une vidéo offrant un texte musical à travers un ensemble de tableaux poétiques. L'ensemble est un travail de collaboration que j'ai réalisé avec  Étienne Sinouhé, artiste diseur de poésie, sur un poème que j'ai écrit. Merci.

Acrylique 100x75. Un arbre ou bien une éruption de livres?

Deux visions possibles (parmi d'autres) dans l'interprétation de ce tableau « Apocalypse Show » : la première surréaliste, la seconde plus psychanalytique que j'évoque sous la forme d'une poésie libre. 

1-Un homme, les mains sur la tête, observe sidéré la terre et le ciel en tempête de feu. Protégé par une dernière colline, il contemple le déchaînement final qui anéantira bientôt le Monde dans une apocalypse.

2-Dans son cerveau de peintre s'ordonnent les couleurs,

Elles n'ont pas de maître ni même de seigneur,

Elles n'apparaitront qu'à son inspiration

Pour colorer la toile à son invitation.

Mais lorsque tout se brouille dans ses doutes d'artiste

Les couleurs se révoltent et c'est l'apocalypse.

SE POSER POUR PEINDRE L'ABSTRAIT

Se poser, parcourir les routes, explorer les nôtres et non celles des autres.

Se poser, aujourd'hui en un mélange d'hier et de demain, comme si le temps n’était qu'un, comme s'il était nous, sans pensée ni dessein.

Se poser, aussi loin qu’il est permis d'aller, qu'il est possible de penser, qu'il est supportable de contempler.

Se poser, rester là où on est, observer immobile tout ce qui court autour de nous.

Se poser, démêler avec délicatesse de ce qui vient de soi de ce qui ne l’est pas.

Se poser, pour s'en aller, pour comprendre et voyager.

Se poser, pour vouloir, accepter et aimer.

Se poser enfin et se laisser aller à peindre.

Ces deux tableaux représentent la vie dans ses vicissitudes, ses improvisations et ses évidences. 

Le premier, articulant cet ensemble dans un mouvement de couleurs qui laisse peu de place au vide. Chaque mini personnage - á la fois différent et à la fois le même - emporté par les turbulences aériennes, subjectives et formelles recouvrant la toile, métaphore d’une vie dans ce qui nous échappe.

Pour le second, la vie est chaos et imprévisible mais baignant dans des bleus consolateurs observé par un personnage amusé et optimiste placé au centre de sa propre existence. Il n’est pas dans le déni seulement dans l'espérance.